N° 2 MAI 2006 |
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Edito Amis pêcheurs, amoureux de Kéré, Bonne et heureuse année à tous. Avant tout je vous souhaite une bonne santé. Nul doute à avoir concernant les plaisirs halieutiques, 2006 sera un excellent Millésime pour tous les passionnés. Plus que jamais, toute l'équipe de Mille vagues est à votre entière disposition pour vous offrir plaisir et émotion de pêche dans un cadre exceptionnel où dépaysement rime avec confort et douceur de vivre. En cette nouvelle année, nous n'oublions pas notre implication dans l'aide à la population locale grâce à un commerce que nous voulons équitable pour tous.
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Le numéro 1 a été très bien accueilli. Sa
diffusion est encore restreinte mais le cercle devrait s'agrandir rapidement.
Dans le numéro 2, vous retrouverez les mêmes rubriques :
En ce qui concerne notre, ou plutôt votre journal Kéré Nuebas vous êtes les bienvenus pour nous faire part de vos idées, vos suggestions, de votre prose ,de vos vers, de vos souvenirs et de vos expériences. N'hésitez pas à participer et à faire vivre ces quelques pages sans prétention. Ecrivez nous même quelques lignes avec vos photos.
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Je tiens à
vous présenter Jean-Gilles Rodier qui est la cheville ouvrière de ces quelques
pages. Certains d’entre vous le reconnaîtront pour l’avoir croisé sur Kere.
N’hésitez pas à le contacter ( 06 09 56 26 29) pour partager avec lui vos
impressions, vos photos. Avant le départ il sera aussi de très bon conseil
pour compléter au mieux votre matériel de pêche et vous donner tous les
petits détails auxquels on ne
pense pas toujours et qui pourtant
sont si importants. Ce numéro ainsi que les suivants sont disponibles sur simple demande. Vous pourrez retrouver la dernière parution de Kéré Nuevas sur notre site : http://decouverte.bijagos.free.fr Pour nous contacter : decouverte.bijagos@free.fr
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Nouveautés de Kéré
Durant les fêtes de fin d’année, la famille de Kere s’est agrandie : je me suis marié avec Martina. Le drapeau tricolore flottant sur Kéré s’est un peu teinté de vert pour mon plus grand bonheur. Martina et sa mère Maria sont responsables de la construction de l’orphelinat sur le site de Biombo. Martina s’occupe aussi des transferts de l’aéroport vers Biombo puis Kéré. Le campement de Biombo est quasiment terminé et devrait très bientôt accueillir les premiers pêcheurs. Les nuitées et les repas pris à Biombo seront reversés à « isola che c » et permettront l’avancement des travaux de construction de l’orphelinat.
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Coté cuisine : notre chef, Dumba a dû s'absenter quelques jours car son père est décédé. J'ai voulu vous faire part de cette nouvelle car je tiens au travers de Kere Nuevas à vous faire participer à la vie quotidienne de Kéré avec son lot de joies, de plaisirs mais aussi avec son lot de difficultés et parfois de tristesses. En Afrique la vie est parfois dure. En guinée la vie et la mort se côtoient toujours de près : l'espérance de vie n'excède pas 50 ans. Tout cela renforce notre désir d'aider au développement durable de cette population. | |
Coté
campement : Là aussi des améliorations, dans un souci constant de confort et de bien être : Les tentes mauritaniennes ne donnaient pas entière satisfaction. Elles étaient montées sur des dalles de béton qui durant la journée emmagasinaient la chaleur et la restituaient la nuit. Nous avons transformé déjà trois tentes en bungalow, les autres seront transformées très bientôt.
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Coté pêche :
Nos
bateaux peuvent être équipés d’un sondeur et GPS portable. Avis aux
amateurs de pêche à soutenir et aux amateurs de jig !!! Prospection
de fosses à venir !!! En novembre sur un de nos sites à tarpons, un pêcheur à touché une carangue de plus de 10 Kg au jig. Sûrement le première d’une longue série car cette technique de pêche a de plus en plus d’adeptes
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Bilan de la pêche (Nov 05 à Fev 06)
Des hauts et des bas avec quand même de belles surprises et des poissons record. Parfois le lancer a été difficile. Mais des moments forts en émotions avec de très belles prises ont su récompenser les pêcheurs persévérants. Parfois les carangues et les carpes rouges se sont montrées très agressives et certains groupes ont fait des cartons. Notre spot fétiche quant à lui n'a pas déçu : Liches et carangues très susceptibles et combatives sont restées très présentes.
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Coté
tarpons :
Tom Gibson (l’homme aux plus de 1200 tarpons) et son ami Alberto sont venus. Tom a sorti 2 tarpons de 104 et 110 Kg. Durée de combat 35 et 40 mm sans jamais perdre son sourire ni son énorme cigare aux lèvres. Impressionnant d’efficacité et de maîtrise technique. Prise de mesure au bateau sans sortir le poisson de l’eau et relâche après ré-oxygénation et contrôle de la bonne santé du tarpon. Alberto a été moins chanceux. Il recherche un poisson record sur matériel de 16 Lbs Hélas, pas de départ !! Les deux tarpons pêchés par Tom l’auraient pourtant pleinement comblé. Le record actuel est de 92 Kg. Cela fait plus de 15 ans qu’Alberto court après ce record. Les deux pêcheurs sont convaincus que le prochain tarpon record sera pris là. Ils ont promis de revenir.
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Pour les autres groupes, plusieurs départs
infructueux et au moins 4 casses après 1 heure de combat. Au total 5 tarpons
ont été pris. Tous aux alentours de 100 Kg : celui de Jean Gilles 97 Kg
en 1h05 de combat, celui de Jean Pierre 99 Kg en 1h45 d’un combat très âpre
(comme le montrent les photos) A noter que ces deux poissons ont été pris sur
du matériel de lancer : pour Jean Gilles une canne Daiwa Grand Wawe avec
un moulinet Saltiga GT 6000 et tresse de 80 Lbs. Fait très intéressant après
vérification le frein était réglé à un peu moins de 4 Kg pour un moulinet
qui peut monter à 30 Kg !!!! A méditer !!!
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Ce bilan de pêche est sans concession, il faut bien avouer que les touches sont rares en ce début d’année. Les tarpons sont bien là, nous les avons vu marsouiner à plusieurs reprises sur deux de nos spots mais ils boudent nos appats. Nous avons noté comme tous les experts avertis de cette pêche que les tarpons se montrent plus distants. Des tentatives d'explications circulent : coefficients de marées exceptionnels cette année car il y aura des coef dépassant les 100 à 6 reprises. Pour notre part pas de mauvaises excuses, nous innoverons pour nous rapprocher de nos résultats de la saison dernière. La difficulté donne encore plus de piment à cette pêche mythique. Sur la fin de saison il semble que l’appétit des tarpons s’aiguise | |
Coté
carangues Première prise de carangue au Jig.
Patrick sur le spot à tarpons a voulu innover et a essayé le jigging et son
audace a été bien récompensée par l'attaque très violente d’une carangue
de 10 Kg. Pour l’instant, la plus belle carangue de la saison pèse 22 Kg. Très beau coup de ligne compte tenu des lieux de pêche où la moindre erreur est sanctionnée aussitôt par une casse. |
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Coté
record du camp :
les choses ont pas mal bougé. Helmut un pêcheur allemand venu seul en
reconnaissance a fait tomber deux fois le record de la plus grosse prise. Ce
jour là, Jean Gilles avait attrapé son tarpon dans la matinée et le camp était
en fête. La nuit tombée, alors que les commentaires allaient bon train autour
du bar, nous voyons débouler Helmut, les yeux étincelants,
les yeux d’un môme de 6 ans qui ouvre ses cadeaux de Noël. Il
gesticule et crie dans un jargon mi-anglais mi-allemand que c’est incroyable,
que personne ne voudra le croire. Nous pensons tous au Tarpon record et nous
nous précipitons au bateau. Avec stupeur nous découvrons,
échouée sur le dos, une tortue Luth de 140 Kg qui s’est prise par une
patte avant. Elle est toujours vivante. Laurent enlève l’hameçon et nous
remettons l’animal, non sans mal, à l’eau. Elle est bien vivante et sous
les applaudissements de tout le camp elle disparaît dans la noirceur des eaux.
Il a bien fallu une heure et quelques verres pour qu’Helmut retrouve son
calme. Quelques jours après, Helmut a attrapé un requin nourrice de 150 Kg,
battant une deuxième fois le record du camp. |
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Mais le record d’Helmut n’a tenu que
quelques jours. Philippe ,qui était déjà venu l’année dernière en Avril
et avait attrapé deux tarpons, avait
aussi cassé sur un gros requin (appât : 10 Kg de tarpon). Il souhaitait
se venger de cet affront. C’est chose faite. Il a sorti un requin bouledogue
de 300 Kg et a ainsi explosé le record du camp. C’est vraiment très
impressionnant de voir remonter en surface un animal de cette taille. Frissons
et adrénaline garantis !! Un autre record est tombé. M. André Durris, mon père, pêcheur inexpérimenté s’il en est, a sorti cette magnifique carangue Pompano de 14 Kg à la traîne, sur notre spot à gros baracoudas. Il a été utilement encouragé et conseillé par mon frère Olivier –Une affaire de famille en somme. Nous pêchons régulièrement ce type de carangues, magnifiques poissons argentés mais c’est la première fois que nous en prenons une de cette taille. Les plus belles prises faisaient entre 5 et 8 Kg.
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Un autre record est tombé. M. André Durris, mon père, pêcheur inexpérimenté s’il en est, a sorti cette magnifique carangue Pompano de 14 Kg à la traîne, sur notre spot à gros baracoudas. Il a été utilement encouragé et conseillé par mon frère Olivier –Une affaire de famille en somme. Nous pêchons régulièrement ce type de carangues, magnifiques poissons argentés mais c’est la première fois que nous en prenons une de cette taille. Les plus belles prises faisaient entre 5 et 8 Kg.
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Coté
pêche à la mouche : Les amateurs, encore trop rares, qui s’y
sont essayés devant le camp ont été surpris par l’abondance des poissons :
bien évidemment elops, maquereaux bonites, mais aussi carpes rouges, carangues
sénégalaises, petites hyppos et même petites liches. Pas besoin d’être un
moucheur confirmé, les débutants pourront se faire plaisir même si leur
lancer ne dépasse pas les 10 m. Là
aussi les amateurs sont rares. Après une journée entière sur un bateau il
faut dire qu’il est difficile de quitter le confort douillet de Kere. Mais
pourtant le top est de pêcher en surf sur la belle plage de Kéré, un verre et
quelques noix de cajou à la main. De nuit, c’est un festival de grosses
touches : petits requins, carpes rouges, baracoudas et de temps en temps un
départ magique avec une moulinet qui se met à chanter et ne s’arrête plus.
L’année dernière deux cannes ont succombé aux assauts. |
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Conseils
pratiques :
Tarpon aux Bijagos |
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Megalops atlanticus, surnommé par les
Bijagos « Grandes écailles », le tarpon est un poisson mythique par
sa taille mais aussi par son combat à la fois tout en force mais aussi tout en
finesse. Il essaie tout pour se décrocher : énorme
premier rush, plusieurs sauts puis retour vers le bateau. Il n’est pas
rare qu’il faille mouliner à fond les manettes
pendant plusieurs secondes pour reprendre le contact. Durant les premières
minutes les décrochés sont fréquents.
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Où
trouver ce poisson mythique ? Le tarpon
se trouve dans les eux chaudes de l’océan Atlantique d’Amérique du
Nord, d’Amérique Centrale et du Sud et sur la côte ouest de l’Afrique. Les
plus gros spécimens ont été pêchés en Afrique. La Sierra Leone et l’Angola ont de
fortes concentrations de tarpons de grosse taille mais ces pays sont
politiquement instables. C’est aussi le cas de la Côte d’Ivoire.
Actuellement, il ne reste plus que deux destinations privilégiées en
Afrique: le Gabon et les Bijagos. Au Gabon la pêche se passe à
l’embouchure des lagunes, soit au milieu de l’embouchure en bateau, soit
sur les plages jouxtant la lagune. Le poisson est là à la tombée de la
nuit : une à deux heures magiques, les chasses de carangues, puis de
capitaines se succèdent dans une frénésie indescriptible et enfin les tarpons
se joignent au festin. Le reste de la journée est plutôt
calme. Le tarpon se pêche, là-bas,
au popper ramené lentement, à la calée
ou en surf. Aux
Bijagos la situation est bien différente : ici, pas de lagune mais
plutôt une dédale d’îles, îlots et chenaux. Certaines grosses
concentrations de tarpons sont bien connues : Entre Mars et avril au niveau
du canal de Galinhas, profond chenal, les tarpons se retrouvent et forment
parfois des bancs impressionnants de plusieurs centaines d’individus. Il
s’agit d’une migration de tarpons qui suivraient des Yaboïs, un poisson
fourrage. Mais ces regroupements sont passagers et fluctuants. Il n’y a pas de zone évidente où se
tiennent les tarpons de façon régulière tout au long de l’année sauf de
rares spots difficiles à découvrir. Il m’a fallu bien du temps, près de 4
ans, pour découvrir par hasard tout près de Kéré un spot où nos amis
grandes écailles restent tout au long de l’année en concentration suffisante
pour permettre des prises régulières. Au fil du temps j’ai pu découvrir
deux autres spots à similaires. Mes amis pêcheurs bijagos m’ont signalé
aussi d’autres spots à explorer. Il s’agit, de plus, de gros spécimens dépassant
les 100 Kg le plus souvent. Le record du camp est de 130 Kg et peut être plus
car notre balance nous a laché lors de la pesée. Tom Gibson, l’homme aux
plus de 1200 Tarpons est convaincu que le prochain record se fera là, aux
Bijagos, sur ce spot.
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Records : Pour les amateurs de chiffres voici les
principaux records (IGFA 2006) Sur ligne de 12 Lbs,
85,5 Kg pêché le 18 avril 1997 en Sierra Leone (record féminin :
85 Kg) Sur ligne de 16 Lbs,
92 Kg pêché le 8 avril 1997 en Sierra Leone (record féminin :
75,5 Kg) Sur ligne de 20 Lbs,
110,22 Kg pêché le 18 février 1975 en Floride (record féminin :
104,32 Kg) Sur ligne de 30 Lbs,
128,5 Kg pêché le 19 Mars 1956 au Venezuela (record féminin :
112,94 Kg) Sur ligne de 50 Lbs,
122,92 Kg pêché le 31 mars 1993 en Sierra Leone (record fémin :
102,06 Kg) Sur
ligne de 80 Lbs, 130 Kg pêché le 20 mars 2003 aux
Bijagos Record All Tackle (rec. fém. : 99 Kg) Sur ligne de 130 Lbs,
110 Kg pêché le 8 avril 1992 en Sierra Leone (record féminin :
100,5 Kg) Quelle
technique ? Ici, la présence des tarpons ou leur
passage est difficile à déterminer et leur concentration est souvent aléatoire
ce qui rend la pêche au lancer peu efficace sauf bien évidemment si l’on a
la chance de tomber sur une chasse. Mais bien rares sont ceux qui ont pu
assister à un tel spectacle. Certains ont décrit la pêche du tarpon
au jigging mais
là aussi les mêmes réserves rendent cette technique très aléatoire. La technique la plus efficace est sans
aucun doute la pêche à la calée. La connaissance des spots et des habitudes
des tarpons est cruciale pour obtenir de bons résultats. Autour de Kere nous
avons deux spots exceptionnels
car les tarpons se tiennent sur ces spots tout au long de l’année et
en bonne densité. Même les jours où ils boudent nos appâts, il n’est pas
rare de les voir marsouiner pour nous narguer. Le déception passée de ne pas
avoir eu de départ, quel spectacle tout de même de voir à quelques mètres
des poissons de 100 Kg, et parfois par dizaines !!! Matériel Pour le matériel, il faut du solide. Moi,
je le pêche avec des cannes Stand up de 50 lbs et un moulinet à tambour fixe
contenant au moins 400 m d’un nylon de 60 centièmes. La réserve de fil doit
être suffisante car le premier rush est long, très très long, parfois
interminable. Mon ami Jean-Gilles
lui préfère un matériel plus léger et agréable : il utilise une
canne à lancer lourde, une Grand Wawe de Daiwa ou équivalent équipé d’un
moulinet Saltiga
6000 ou d’un Stella 10000 ou 20000. Le fil est de la tresse de 60 ou 80 lbs,
au moins 300 mètres. Le baudrier s’impose !
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Montage : Pour le montage un long bas de ligne de
nylon de 200 centièmes de 2m de long au moins.
Le bas de ligne doit être long et résistant car lors des sauts le
tarpon peut retomber sur le fil ou durant le combat le fil frotte sur les écailles
très rugueuses de notre combattant qui essaiera toutes les ruses pour nous
fausser compagnie. L’hameçon
aussi doit être solide et très affûté car la gueule du tarpon est constituée
de plaques très dures et jointives sur lesquelles l’hameçon glisse. Avant la
pêche, le rituel affûtage des hameçons s’impose. L’hameçon type est un
circle hook de 16 à 20/0. C’est Tom Gibson qui le premier a eu l’idée
d’utiliser ce type d’hameçon pour la pêche sportive. Initialement, il était
utilisé dans la pêche professionnelle pour armer des long liner (sorte de
palangre géante ). Maintenant ces hameçons autoferrants sont largement utilisés.
Mais pour bien monter ces hameçons il faut en comprendre le fonctionnement. A
première vue on a du mal à comprendre comment cet hameçon très recourbé sur
lui-même peut pénétrer dans la gueule des poissons. En fait lors de la
touche, la traction du poisson va faire pivoter l’hameçon sur lui-même et
lui permettre de se planter facilement. Il faut donc absolument monter ce type
d’hameçon grâce à une boucle large pour le laisser libre de tout mouvement.
C’est la clef d’un bon montage avec un circle hook. Certains ajoutent au niveau de l’émerillon un « top prop », dispositif tournant sur lui-même grace au courant et créant ainsi des vibrations attractives !!? |
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Les
appats : Les appâts les plus utilisés sont des
mulets morts mais très frais attrapés à l’épervier le long des plages
de Kéré par mes marins. On peut aussi utiliser des Yaboïs, ou des Elops.
La pêche au vif est aussi possible. Cette année je pense essayer aussi
avec des crabes de mangrove. Pour les appâts morts il faut d’abord les tordre dans le sens de la longueur pour briser le colonne vertébrale et les assouplir, ensuite l’hameçon est piqué au niveau de la tête. Il faut que l’ardillon soit complètement ressorti pour que l’appât soit bien mobile. Ainsi grâce au courant l’appât pourra onduler d’une façon quasi naturelle. Pour éviter que l’appât ne vrille sur lui-même et avoir une présentation naturelle, je rajoute un petit plomb, de 10 à 40 g suivant la force du courant, que je fixe sur l’hampe de hameçon par du fil de cuivre. En fonction du courant il est possible de positionner un autre petit plomb sur le bas de ligne. |
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La
pêche, le combat : Par bateau, en général, je conseille 3
ou 4 cannes. Pas plus car lors d’une attaque il faut aller très vite :
larguer l’amarre de l’ancre et ramener toutes les autres cannes. On
positionne les cannes pour avoir des présentations d’appâts à
des distances différentes et à des profondeurs différentes. La
profondeur est réglée par un morceau de polystyrène
ou un ballon. Elle est entre 5 et 20 mètres. Une fois les cannes
positionnées, les freins sont à nouveau testés, au moins 6Kg car le
poisson doit s’autoferrer. Lors de la touche, tous les membres de l’équipage ont un rôle important, qui le mouillage, qui les cannes à remonter. Cela doit aller très vite car le premier rush est vraiment impressionnant et le fil diminue sur la bobine à une vitesse vertigineuse. |
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Après le premier rush qui ne semble ne
plus vouloir s’arrêter, le poisson fait souvent demi tour et revient vers
le bateau aussi vite qu’il s’en était éloigné. Il faut alors mouliner
le plus vite possible pour reprendre contact
avec le poisson. Ensuite un deuxième rush, puis un troisième…. Le poisson saute surtout dans les premières minutes du combat : instants magiques mais risqués car bien souvent le tarpon arrive à se débarrasser de l’hameçon. Le signe annonciateur d’un saut est quand le fil devient rapidement horizontal par rapport à la surface de l’eau. Il faut essayer d’accompagner le saut et laisser le moins de mou possible dans le fil. Mais plus facile à dire qu’à faire. Pendant ce véritable rodéo enragé difficile d’anticiper tous les coups. |
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Si vous avez passé les premières minutes
sans vous faire désarçonner, il faut vous attendre à un combat long et
physique. Après la ruse pour se détacher votre valeureux adversaire va
vous imposer un bras de fer. Nous pêchons dans une fosse de 40 m de
profondeur et le tarpon sondera à plusieurs reprises pour tester votre résistance.
Il ne faut pas lui laisser une minute de répit car le combat peut alors
s’éterniser. Il faut constamment mettre la pression sur la canne sans
toutefois se tétaniser. Remonter un poisson de 100 Kg de 20 ou 30 mètres
à l’aplomb du bateau, une fois, deux fois, trois fois et plus. Pas si
facile…. Puis le tarpon se mettra à jouer avec vos nerfs. Il se laissera
remonter de quelques mètres –vous laissant espérer qu'il est cuit- pour
vous reprendre d’un coup de nageoires 50 mètres. Tout à refaire. Quelle
lutte et avec quel adversaire !!
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Si tout s’est bien passé, qu’aucun maquereau bonite espiègle n’est venu sectionner le fil tendu qui vibrait trop à son goût, si le tarpon jette le s armes et abdique, viendra le temps du gaffage, instant délicat. Le marin prendra calmement le bas de ligne et jaugera l’état de fraîcheur du combattant à écailles (le vôtre n’étant pas bien fameux non plus). Si le poisson est trop vert et se débat il le laissera repartir, autrement il le gaffera au niveau de la mâchoire inférieure. Après, et seulement après, vous pourrez crier victoire et souffler. | |
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Jean Pierre après 1h 40 de combat
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Photo, mesure de la longueur et de la
largeur et ensuite relâche après ré oxygénation efficace et longue. Il
faut absolument vérifier que le poisson une fois lâché ne se mette pas
sur le coté car il s’asphyxierait rapidement. |
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Vous l’avez compris beaucoup de si,
beaucoup d’incertitudes mais de tels moments d’émotion se méritent. Je
vous souhaite cette chance de
pouvoir vous mesurer à un tel
combattant…….. |
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Ils sont allés à Kere….. Ils racontent
Cette rubrique est la vôtre pour faire partager vos émotions. N'oubliez pas vos plus belles photos. Ici, pas de censure !!! |
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Une sorte de révélation, par André J'étais sportif mais pas du tout pêcheur. Un à priori….Une ignorance volontaire entre deux générations passionnées de pêche.
Un séjour de quatre semaines à Kéré, même s'il avait un objectif familial et affectif, ne pouvait pas se dérouler sans essayer la pêche.
Un cadre de vie merveilleusement déroutant sur un îlot de privilégiés; une vie très primitive pour horizon, un océan, qui baigne l'Archipel, grouillant de vie; tout cela ne pouvait que stimuler ma curiosité.
Alors ce furent de premières expériences à la traîne avec des prises émoustillantes de barracudas capables de bien résister, surtout quand la taille devenait impressionnante, à la remontée dans le bateau.
Je n'oublierai pas ce doublé affolant d'un beau barra sur une ligne et d'une magnifique carpe rouge sur celle de Stéphane; pour des néophytes c'est délicat de batailler ensemble chacun sa prise sans se mélanger les lignes.
Des maquereaux bonites assez réactives, des carpes rouges virevoltantes capables de partir dans tous les sens, mon initiation prenait forme et mon intérêt s'affirmait.
Le lancer est une pêche très sportive mais parfois bien agaçante quand les carpes rouges parviennent malgré vos efforts à se réfugier sous les roches et que vous ramenez un fil cassé.
La calée nocturne, en compagnie, est bien conviviale surtout si vous ramenez une otolithe, qui est un régal pour le palais, à partager entre amis, savamment cuisinée par Dumba ou simplement apprêtée en carpaccio.
L'attrait prenant définitivement le dessus nous sommes sortis par tous les temps et même un certain jour de grand coefficient avec une mer très houleuse. Même les barras, habituellement généreux, boudaient et rien ne venait jusqu'à un départ canon très sportif et un ramené passionnant pour découvrir une magnifique carangue pompano
Le fier retour au camp devînt carrément triomphal quand j'appris que c'était une prise exceptionnelle de 14,5Kg .Heureusement que j'avais Olivier à mes côtés pour m'encourager.
Moi qui avais tendance à me moquer des photos trophée tartarinesques j'y succombais bien volontiers avec un plaisir certain. Peut-être le départ d'une passion tardive. En tout cas la prochaine fois c'est sûr je tente le tarpon dans les traces des pêcheurs chevronnés que j'ai côtoyés.
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Tartarin ?!? |
Isola che c'e'
Le projet suit son cours doucement. Le premier bâtiment est maintenant presque terminé. Il s'agit de la maison de Martina et de l'équipe du futur orphelinat. Cela va permettre de poursuivre le projet en accueillant les premiers clients passant par Biombo. Ensuite viendra l'infrastructure de l'orphelinat. Tout ceci est long à se mettre en route mais rien n'est facile en Afrique. Notre projet est ambitieux mais nous voulons avant tout un projet autonome et pérenne. Les fonds sont difficiles à obtenir mais peu à peu le projet prend forme et pourra accueillir les premiers enfants avant la fin de l'année, je l'espère.
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L'école sur Caraxe a pris son rythme de croisière. Elle accueille dans ses deux classes, jeunes et moins jeunes pour des cours d'alphabétisation. Le fonctionnement semble maitenant acquis et c'est pour moi une grande fierté d'entendre les élèves studieux et disciplinés réciter l'alphabet. Lors de votre passage ou de la France, toute aide sera la bienvenue. Bien évidemment, aucune obligation.
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N° 1 NOVEMBRE 2005 |
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Amis
pêcheurs, amoureux de Kéré, Mille
vagues de découvertes et moi même, avons le plaisir de vous annoncer la
naissance de notre « journal » Kéré Nuebas qui
paraîtra tous les 2 mois. Ces quelques lignes sans prétention sont créées
pour faire rêver certains , pour rappeler d’excellents souvenirs à
d’autres et surtout pour partager avec vous mon amour pour l’Afrique,
Kéré et la pêche. A
chaque parution vous trouverez plusieurs rubriques :
L’isola
che c’e’.
Ceux qui sont déjà venus sur Kéré, connaissent mon attachement à
cette terre d’Afrique. Avec une petite organisation humanitaire
italienne L’isola che c’e’ nous tentons d’aider les
habitants des îles et du continent. Nous avons construit une école de
deux classes sur l’île de Carache, elle verra bientôt sa deuxème
rentrée. Ouvert un dispensaire après formation de deux infirmiers locaux
maintenant aptes à reconnaître les principales patologies et à
prescrire les médicaments de la pharmacopée de l’O M S . Un autre
village de cette même île a reçu une pirogue sénégalaise motorisée
pour que les habitants puissent vendre au juste prix leur production et
faire du commerce entre les îles. Cette pirogue devrait s’auto-financer
pour son fonctionnement. Enfin
depuis quelques mois à commencé la construction d’un orphelinat
capable d’accueillir 100 enfants. Le nombre d’orphelins et d’enfants des rues a considérablement augmenté et aucun
orphelinat en Guinée Bissau. L’orphelinat devrait ouvrir en 2006 .
Durant cette nouvelle saison de pêche nous allons travailler en
partenariat avec l’orphelinat pour en permettre une fonctionnement pérenne.
J’espère ainsi que le « commerce équitable » ne restera
plus une formule pompeuse vide de sens et sans applications pratiques.
En ce qui concerne notre,
ou plutôt votre journal Kéré Nuebas vous êtes les bienvenus
pour nous faire part de vos idées, vos suggestions, de votre prose ,de
vos vers, de vos souvenirs et de vos expériences. Pour nous contacter : decouverte.bijagos@free.r Vous
pourrez retrouver la dernière parution de Kéré Nuevas sur notre
site : http://decouverte.bijagos.free.fr |
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Nouveautés
de Kéré Comme
tous les ans la saison des pluies a été mise à profit pour améliorer
les conditions de confort sur Kéré. Cette année la priorité a été
donnée à la partie nuit. Nous avons construit 3 bungalows . Tous
ont été construits dans le style africain et parfaitement intégrés au
milieu de la végétation pour que Kéré garde son coté nature et
sauvage. Nous avons aussi installé 4 tentes hautes sur une dalle de 4 par
3 mètres. A l’intérieur, moustiquaire et lit normal : finies les
entrées dans le lit à quatre pattes !!! J’espère que cela
vous apportera tout le confort d’un véritable hôtel sans rien
perdre de l’ambiance authentique de la vie sur Kéré. Coté
cuisine quelques petites modifications : un vrai four à pain
africain traditionnel, un barbecue. Je rassure les habitués notre
cuisinier, Dumba, véritable cordon bleu sera là et vous préparera avec
autant de plaisir Tartare de carangue, Gratin de baracouda, Mousse au
citron et autres spécialités de son cru. Coté
bateau : une nouvelle coque alu viendra renforcer la flotte. Les équipements
électroniques seront renforcés avec une VHF, GPS et sondeur portable. Coté
matériel de pêche: nouveau moulinet et cannes à découvrir ainsi
que nos leurres de fabrication « maison ». Coté acheminement, là aussi une nouveauté, en préparation pour bientôt : le départ ne se fera plus de Bissau avec une nuit dans un hôtel. Dés votre arrivée à l’aéroport vous partirez pour Biombo au nord ouest de Bissau. Sur ce site a été construit l’orphelinat. Vous y trouverez, en bord de mer, un petit campement avec un restaurant et des Khaima pour vous accueillir et passer, si besoin, une nuit avant le départ pour Kéré. Nuitée et repas seront à régler à l’orphelinat dans le cadre de notre partenariat. Le transfert sur Kéré ne prendra plus que 2 heures au lieu de 3 heures et cela opimisera votre séjour avec la possibilité de pêcher de nouvelles zones de pêche prometteuses. Bilan
de la pêche Le
point fort incontestable de la saison dernière a été la prise régulière,
tout au long de la saison de gros
Tarpons dépassant le plus souvent les 100 Kg. Nos spots à tarpons sont
parmi les meilleurs de l’archipel ; rares sont ceux qui peuvent prétendre
avoir attrapé des « grosses écailles » de façon régulière
durant toute la saison. Au total 41 tarpons et sûrement trois ou quatre
fois plus de départs. La plupart des groupes qui sont venus ont pu se
mesurer à un de ces fabuleux
combattants. Peu de malchanceux
mais il y en a eu. Ainsi Tom Gibson, l’un des plus grands spécialistes
mondial du tarpon est passé au travers. Il en a vu rouler devant le
bateau mais pas de départ ! Même après cet échec, il reste
persuadé que ces spots sont très prometteurs et il pense même que le
prochain poisson record sera pêché par ici. Il devrait revenir cette année. Pour les autres poissons, la saison a tenu toutes ses promesses et tous les pêcheurs sont repartis contents. Même dans des conditions moins favorables (fortes marées, vents), chacun a pu se faire plaisir en combattant carpes rouges, carangues, baracoudas, lyches… Les résultats ont été constants durant la saison car nous sommes très mobîles et nos marins connaissent comme leur poche les zones de pêche à explorer en fonction des conditions. Pas de poissons records mais de très beaux spécimens comme cette carangue de 14 Kg prise à la mouche. Pour
la saison à venir, nous allons tenter de nouvelles techniques inédites
dans l’archipel : Pêche
au broumet (technique que tout le monde annonce comme prometteuse ) et pêche
de fosses à la recherche de très grosses carpes rouges et de gros
requins. Cette
année encore Gérard Heinz sera mon collaborateur . Les fidèles de Kéré
connaissent ses qualités de pêcheur ( spécialiste de pêche à la
mouche ) et sa convivialité naturelle.
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